II – La naissance de la société d’Ordres (1172-1526)

Les sources historiques concernant l’histoire de la Transylvanie de la conquête du pays jusqu’à la catastrophe de Mohács (895-1526), se trouvent dans les archives nationales, de comitat et de ville ainsi que dans des fonds ecclésiastiques et familiaux. Leur bibliographie a été publiée par I. LUKINICH, Les éditions de sources de l’histoire hongroise 1854-1930, Bp., 1931. Un recueil de diplômes exhaustif qui rassemble les documents provenant de diverses archives et d’éditions de sources relatives aux parties de la Hongrie historique appartenant aujourd’hui à la Roumanie donc aussi à la Transylvanie, va jusqu’à 1360: DRH Transilvanie, celui-ci ne publie cependant les documents déjà publiés ailleurs qu’en traduction ou résumé roumains et ne donne en latin que ceux qui y sont publiés pour la première fois. Par conséquent, il semble indispensable de consulter aussi les éditions de documents hongroises et plus encore celles de Transylvanie, dont les plus importantes sont: G. D. TEUTSCH–FR. FIRNHABER, Urkundenbuch zur Geschichte Siebenbürgens, Wien, 1957 – jusqu’à 1301; FR. ZIMMERMANN–C. WERNER–G. MÜLLER–G. GÜNDISCH, Urkundenbuch zur Geschichte der Deutschen in Siebenbürgen II-V, Hermannstadt–Bucureşti, 1892-1975 – jusqu’à 1457; Székely oklevéltár (Recueil de documents sicules). Sous la dir. de KÁROLY SZABÓ–LAJOS SZÁDECZKY–SAMU BARABÁS, I-VIII, Bp., 1872-1934 – de 1211 à 1776; A. FEKETE-NAGY–L. MAKKAI, Documenta historiam Valachorum in Hungaria illustrantia, Bp., 1941 – jusqu’à 1400.

Le recueil de chroniques hongroises sur la période allant jusqu’à 1301: SRH II; quant aux sources étrangères: GOMBOS, Catalogus…; Les chroniques hongroises datant du XIVe au XVe siècles ont été utilisées et complétées par J. THURÓCZY, Chronica Hungarorum, Augsburg, 1488, édition fac-similé: Bp., 1986, ainsi que par A. BONFINI, Rerum hungaricarum decades…. Basel, 1568, en traduction allemande: Ungarische Chronica, Frankfurt a. M., 1581.

Sur l’établissement des peuples en Transylvanie et sur leur cohabitation: Erdély és népei (La Transylvanie et ses peuples). Sous la dir. de ELEMÉR MÁLYUSZ, Bp., 1943; MR; I. MOGA, Les Roumains de Transylvanie au moyen âge, Sibiu, 1944; A magyar nemzetiség története és testvéri együttműkődése a román nemzettel (L’histoire de la nation hongroise et sa coopération fraternelle avec la nation roumaine) II. Sous la dir. de LAJOS DEMÉNY, Bukarest, 1976; BÉLA PUKÁNSZKY, Erdélyi szászok és magyarok (Les Saxons et les Hongrois de Transylvanie), Pécs, 1943; TH. NÄGLER, Die Ansiedlung der siebenbürger Sachsen, Bukarest, 1979. Les principaux ouvrages sur les origines des Roumains: LAJOS TAMÁS, Romains, Romans et Roumains dans l’histoire de la Dacie Trajane, Bp., 1936. La résonance roumaine: GH. BRĂTIANU, Une énigme et un miracle historique le peuple roumain, Bucarest, 1937; C. DAICOVICIU–PETROVICI–GH. ŞTEFAN, La formation du peuple roumain et de sa langue, Bucarest, 1961; A. DU NAY, The early history of the Rumanian language, Lake Bluff, 1977. Sur les Roumains des Balkans voir les affirmations du recueil contenant plusieurs études de MÁTYÁS GYÓNI, A román történet bizánci forrásai (Les sources byzantines de l’histoire roumaine), MTA I. Osztály Kőzleményei (Publications de la Ire classe de l’Académie des Sciences de Hongrie), 1954; S. DRAGOMIR, Vlahii din nordul Peninsulei Balcanice în evul mediu (Les Valaques dans le Nord de la Péninsule Balkanique au Moyen Age), Bucureşti, 1959. Sur le lexique des bergers de langue roumaine et sa propagation: I. I. RUSSU, Etnogeneza Românilor (Ethnogenèse des Roumains), Bucureşti, 1981; Viehwirtschaft und Hirtenkultur. Sous la dir. de L. FÖLDES, Bp., 1969; G. SCHRAMM, Frühe Schicksale der Rumäner, Zeitschrift für Balkanologie, 1985-1987. Nous avons accepté le point de vue de ce dernier auteur. Sur les Roumains de la Coumanie et sur les premiers habitants roumains de la Transylvanie du Sud: LÁSZLÓ MAKKAI, A milkói (kun) püspökség és népei (L’évêché [coumane] de Milkó et ses peuples), Debrecen, 1936; GYÖRGY GYÖRFFY, Adatok a románok XIII. századi történetéhez és a román állam kezdeteihez (Données sur l’histoire des Roumains au XIIIe siècle et sur la naissance de l’Etat roumain), Sz, 1964.

Sur l’apparition des comitats transylvains, parmi les publications anciennes: KÁROLY TAGÁNYI, Szolnok-Doboka vármegye területének története (L’histoire du comitat de Szolnok-Doboka), in Szolnok-Doboka vármegye monographiája (La monographie du comitat Szolnok-Doboka) I, Dés, 1901; EMMA ICZKOVITS, Az erdélyi Fehér megye a középkorban (Le comitat de Fehér au Moyen Age), Bp., 1939; ÉVA H. BALÁZS, Kolozs megye kialakulása (La naissance du comitat de Kolozs), Bp., 1939; DEZSŐ CSÁNKI, Magyarország történelmi földrajza a Hunyadiak korában (La géographie historique de la Hongrie à l’époque des Hunyadi) V, Bp., 1913. – Hunyad et ses régions roumaines, les communes de Kolozs, Torda et Küküllő sont présentées sur la base de la totalité des sources allant jusqu’aux années 1330, in GY. GYÖRFFY, Geographia … {f-676.} Sur Beszterce, Brassó, Doboka, Fehér, Fogaras, Hunyad, Kolozs, Küküllö et sur les communes autonomes roumaines en Hongrie de l’Est, hors de la Transylvanie: FRIGYES PESTY, A Szörény vármegyei hajdani oláh kerületek (Anciens cantons roumains dans le comitat de Szörény, Bp., 1876; VILMOS BÉLAY, Máramaros megye társadalma és nemzetisége a megye betelepülésétől a XVIII. század végéig (Le comitat de Máramaros, sa vie sociale et ses habitants dès les origines jusqu’à la fin du XVIIIe siècle), Bp., 1943.

Un ouvrage fondamental sur les grandes propriétés en Transylvanie médiévale (auquel nous avons porté certaines rectifications dans notre texte): JÁNOS KARÁCSONYI, Magyar nemzetségek a XIV. század közepéig (Grands clans hongrois jusqu’au milieu du XIVe siècle) I-II, Bp., 1900-1901; sur la noblesse et les serfs: ELEMÉR MÁLYUSZ, Az erdélyi társadalom a középkorban (La société hongroise en Transylvanie au moyen-âge), Bp., 1988. Le voïvodat de Transylvanie est présenté d’une façon erronée et tendancieuse, comme troisième voïvodat roumain à côté des autres, comme un pays à part, même si non pas tout à fait indépendant du Royaume de Hongrie, par ŞT. PASCU, Voievodatul…; pour prouver la majorité roumaine dans la population médiévale, il invoque le fait que ce n’est que plus tard, après 1350, que les régions montagneuses habitées par les Roumains ont été mises sous dépendance féodale et donc mentionnées dans les diplômes. Cet argument est contredit par le fait que la plupart des villages sicules et saxons sont enregistrés dans les diplômes avant 1350 bien qu’ils n’aient jamais été sous dépendance féodale. Selon Pascu c’est au milieu du XIVe siècle que le servage a été imposé au peuple roumain, ce qui aurait déclenché une série de révoltes populaires roumaines. Cette thèse a été réfutée par un auteur roumain: M. HOLBAN, Din cronica relaţiilor româno-ungare în secolele XIII-XIV (Chronique des relations roumano-hongroises aux XIIIe-XIVe siècles), Bucureşti, 1981, 245 sq., qui a démontré le caractère général de ces mouvements auxquels participaient toutes les ethnies. Sur l’anarchie à la fin du XIIIe siècle: GYULA KRISTÓ, Kun László és Erdély (Ladislas IV dit le Cuman et la Transylvanie), in Valóság, 1978, N° 11. Sur la noblesse sicule et saxonne: GY. GYÖRFFY, Geographia… et G. E. MÜLLER, Die Gräven des siebenbürgischen Sachsenlandes. Festschrift Teutsch, Hermannstadt, 1931. Sur la culture romane en Transylvanie: G. ENTZ, Die Baukunst Transylvaniens im 11-13. Jahrhundert, Acta Hist. Art. 14, 1968; IDEM, A gyulafehérvári székesegyház (La cathédrale de Gyulafehérvár), Bp., 1958; JÁNOS TEMESVÁRY, Erdély középkori püspökei (Les évêques de Transylvanie au Moyen Age), Kolozsvár, 1922; GYÖRGY GYÖRFFY, Gyulafehérvár kezdetei… (Les origines de Gyulafehérvár…), Sz, 1983; sur l’anoblissement des kenéz et des voïvodes roumains voir la bibliographie ci-dessus concernant les territoires roumains ainsi que ŞT. PASCU, Rolul cnezilor din Transilvania în lupta antiotomană a lui Iancu de Hunedoara (Le rôle des kenéz de Transylvanie dans la lutte contre les Turcs de Jean Hunyadi), Studii şi cercetări de istorie, 1957.

Sur le danger turc: G. GÜNDISCH, Die Türkeneinfälle in Siebenbürgen bis zur Mitte des 15. Jhs. Jahrbücher für Geschichte Osteuropas II, 1937; GYÖRGY SZÉKELY, A huszitizmus és a magyar nép (L’hussitisme et le peuple hongrois), Sz, 1956; LAJOS DEMÉNY, Parasztfelkelés Erdélyben 1437-1438 (La révolte paysanne en Transylvanie de 1437-1438), Bp., 1987; LAJOS ELEKES, Hunyadi, Bp., 1952; C. MUREŞAN, Iancu de Hunedoara, Bucureşti, 1968. Les résultats récents sur les Hunyadi sont réunis dans GÁBOR BARTA, Nándorfehérvár 1456, Bp., 1983; KATALIN KISFALUDY, Matthias Rex, Bp., 1983. Sur les villes: P. NIEDERMAIER, Siebenbürgische Städte, Bukarest, 1979; OSZKÁR MELTZL, Az erdélyi szászok ipara és kereskedelme a XIV. és XV. században (L’artisanat et le commerce chez les Saxons transylvains au XIVe et au XVe siècles, Sz, 1892; LÁSZLÓ MAKKAI, Társadalom és nemzetiség a középkori Kolozsváron (Société et ethnies dans Kolozsvár médiéval), Kolozsvári Szemle, 1943; ŞT. PASCU, Meşteşugurile din Transilvania pínă în secolul al XVI-lea, Bucureşti, 1954; ZSIGMOND PÁL PACH, Magyarország és a levantei kereskedelem a XIV-XVII. században (La Hongrie et le commerce levantin aux XIVe-XVIIe siècles), Bp., 1986. Sur les mouvements pour les libertés sicules: LAJOS SZÁDECZKY-KARDOSS; A székely nemzet története és alkotmánya (L’histoire et la constitution de la nation sicule), Bp., 1927; Sur la jacquerie de Dózsa: GÁBOR BARTA, Keresztesek áldott népe (Le peuple béni des croisés), Bp., 1977.

Sur l’art gothique et la Renaissance en Transylvanie, et sur la civilisation médiévale roumaine: Magyarországi művészet 1300-1470 körül (Les arts en Hongrie de 1300 à 1470) I-II, sous la dir. d’Ernő Marosi, Bp., 1987; SÁNDOR TONK, Erdélyiek egyetemjárása a középkorban (Étudiants transylvains dans les universités médiévales), Bukarest, 1979; FR. PALL, Contribuţii la problema locurilor de adeverire din Transilvania medievală (Contribution au problème des lieux justificatifs dans la Transylvanie médiévale), Studii de Istorie Medie, 1957; JOLÁN BALOGH, Márton és György kolozsvári szobrászok (Márton et György, sculpteurs de Kolozsvár), Kolozsvár, 1934; IDEM, Az erdélyi renaissance (La Renaissance en Transylvanie), Kolozsvár, 1943; V. DRĂGUI, Arta gotică in România (L’art gothique en Roumanie), Bucureşti, 1979; G. ENTZ, Mittelalterliche rumänische Holzkirchen in Siebenbürgen, in Omagiu Oprescu, Bucureşti, 1961; M. PĂCURARIU, Istoria bisericii… I, Sibiu, 1962.