I – La première période de la Principauté de Transylvanie (1526-1606)

Les recueils de documents les plus importants sur l’époque: EOE I-V; plusieurs volumes de la série Documente privitóre la istoria românilor (Documents pour l’histoire des Roumains), sous la dir. de E. HURMUZAKI, Bucureşti, à partir de 1877–puis reprise par d’autres; Székely oklevéltár (Recueil de documents sicules), I-VIII, Bp., 1872-1934 R. GOOSS, Österreichische Staatsverträge. I. Fürstentum Siebenbürgen, Wien, 1911; Documente privitoare la istoria Ardealului, Moldovei şi Tării Româneşti (Documents pour l’histoire de la Transylvanie, de la Moldavie et de la Valachie). I-VII, sous la dir. d’E. VERESS, Bucureşti, 1929-1934; les volumes de ETA; ENDRE VERESS, Báthori István levelezése (La correspondance d’Etienne Báthori) I-II, Kolozsvár, 1944; IDEM, Báthory István király levélváltása az erdélyi kormánnyal 1581-1585 (La correspondance du roi Etienne Báthory avec le gouvernement de Transylvanie de 1581 à 1585), MHH-D 32, 42, Bp., 1948; IDEM, Alfonso Carillo levelezése (La correspondance d’Alfonso Carillo), MHH-D 32, 41, Bp., 1906, 1943; Monumenta Historica Societatis jesu, Monumenta Antiqua Hungarica I-III, sous la dir. de L. LUKÁCS, Roma, 1969-1981.

Les chroniques les plus importantes: N. ISTVÁNFFY, Historiarum de rebus Ungaricis libri XXXIV, Colonia Agrippina, 1622; F. BETHLEN, Historia de rebus Transylvanicis I-VI, Cibinium, 1782-1793; DFGS; J. M. BRUTUS, Ungaricarum rerum libri, 1490-1552, MHH-S 12-14, Pest, 1863–Bp., 1876; Szamosközy István történeti maradványai (L’héritage historique de István Szamosközy), MHH-S 21, 28-30, Bp., 1876-1880; FERENC FORGÁCH, De statu rei publicae Hungaricae 1542-1572, MHH-S 16, Bp., 1886. Un choix utile (avec la traduction en hongrois de tous les extraits cités) est fourni dans la série Erdély öröksége (L’héritage de Transylvanie) I-X, publ. par LÁSZLÓ CS. SZABÓ–LÁSZLÓ MAKKAI, Bp., 1942. Il n’existe pas de source narrative roumaine de Transylvanie de cette époque.

Les introductions de Sándor Szilágyi aux volumes correspondants de EOE restent valables pour l’histoire événementielle de l’époque. Sont intéressants par leurs thèmes ou approches: I. LUKINICH, Erdély… Son résumé en français: Z. I. TÓTH, Biographie d’une frontière. La formation du «Partium», RHC 24, 1946; ZSOLT TRÓCSÁNYI, Erdély központi kormányzata 1540-1690 (Le gouvernement central en Transylvanie de 1540 à 1690), Bp., 1980; IDEM, Az erdélyi fejedelemség korának országgyűlései. Adalékok az erdélyi rendiség történetéhez (Les diètes à l’époque de la principauté de Transylvanie. Documents sur l’histoire du système des Ordres en Transylvanie), Bp. 1976.

Les ouvrages de synthèse les plus importants concernant les différentes périodes: LÁSZLÓ BÁRDOSSY, Magyar politika a mohácsi vész után (La politique hongroise après la bataille de Mohács), Bp., 1944 – ici il convient de faire abstraction des allusions à la situation politique contemporaine; GÁBOR BARTA, A Sztambulba vezető út (La voie qui mène à Istambul) Bp., 1983; F. SZAKÁLY, Remarques sur l’armée de Iovan Tcherni, AH 24, 1978; ainsi que la biographie de Gritti par FERENC SZAKÁLY: Vesztőhely az út porában (L’exécution dans la poussière de la route) Bp., 1986; V. L. BOURILLY, Antonio Rincon et la politique orientale de François Ier, Revue Historique 113, 1913; R. GOOS, Die Siebenbürger Sachsen in der Planung der deutschen Südostpolitik, Wien, 1940; R. CONSTANTINESCU, Moldova şi Transilvania în vremea lui Petru Rareş, 1526-1546 (La Moldavie et la Transylvanie à l’époque de Petru Rareş ~), Bucureşti, 1978; L’introduction au récent recueil de documents publié par M. BERINDEI–G. VEINSTEIN, L’Empire ottoman et les pays roumains 1544-1545, Paris–Cambridge, 1987, contient également un survol d’histoire intéressant; ENDRE VERESS, Izabella királyné (La reine Isabelle) Bp., 1901; Sur le Moine György et les circonstances de son assassinat: GÁBOR BARTA, Vajon kié az ország? (A qui appartient le pays?), Bp., 1988; Le recueil d’études: Székely felkelés… examine l’ensemble du siècle; de même, le recueil hungaro-polonais consacré à Etienne Báthory reste d’une grande utilité: Etienne Bathory, roi de Pologne, prince de Transylvanie, Kraków, 1935.

Ouvrages fondamentaux sur les conditions sociales et économiques: D. PRODAN, Iobăgia în Transilvania în secolul al XVI-lea (Le servage en Transylvanie au XVIe siècle) I-III, Bucureşti, 1967-1968; M. SZENTGYÖRGYI, Jobbágyterhek… Travaux importants sur des questions de détail: L. KELEMEN, Ekv… et dans Székely felkelés …; Studien zur Geschichte der deutschen Nationalität und ihrer Verbrüderlichung mit der rumänischen Nation, Bukarest, 1976.

Sur la Réforme en Transylvanie: L. BINDER, Grundlagen und Formen der Toleranz in Siebenbürgen bis zur Mitte des 17. Jahrhunderts, Köln–Wien, 1976; Luther und Siebenbürgen. Publ. par D. et R. WEBER, Köln–Wien, 1985; L. MAKKAI, Etat des ordres et théocratie calviniste au XVIe {f-678.} siècle dans l’Europe centre-orientale, Bp., 1975; A. PIRNÁT, Die Ideologie der Siebenbürger Antitrinitarier in der 1570-er Jahren, Bp., 1961; RÓBERT DÁN, Mathias Vehe-Glirius and Radical Reformation, Bp., 1982; MIHÁLY BALÁZS, Az erdélyi antitrinitarizmus az 1560-as évek végén (L’antitrinitarisme transylvain à la fin des années 1560), Bp., 1988; Sur les orthodoxes roumains voir M. PĂCURARIU, Istoria Bisericii… I, il voit en Eftimie, nommé en 1571, le premier évêque de Gyulafehérvár, alors que ses précurseurs le considéraient comme coévêque.

Sur les divers aspects de l’histoire de la civilisation: JÁNOS HORVÁTH, A reformáció jegyében (Sous le signe de la Réforme), Bp., 1953; ainsi que Magyar irodalom története (L’histoire de la littérature hongroise) I. Sous la dir. de TIBOR KLANICZAY, Bp., 1964; ÁDÁM DANKANITS, XVI. századi olvasmányok (Lectures du XVIe siècle), Bukarest, 1974; plusieurs études du volume cité plus haut: L. KELEMEN, Ekv…; SZABOLCS Ö. BARLAY, Romon virág (Fleurs sur les ruines), Bp., 1986; P. P. PANAITESCU, Începuturile scrisului in limba romănă. Studü şi cercetări de bibliologie (Les débuts de l’écriture roumaine. Etudes et recherches bibliologiques), Bucureşti, 1963; ZS. JAKÓ, Írás, könyv…

Quant aux données démographiques, celles des Saxons ont été publiées – compte tenu des données valables de la littérature antérieure-par ISTVÁN BAKÁCS dans l’ouvrage: Magyarország történeti demográfiája (La démographie historique de Hongrie), sous la dir. de JÓZSEF KOVACSICS, Bp., 1963; E. WAGNER (Wüstungen in den Sieben Stühle als Folge der Türkeneinfàlle des 15. Jahrhunderts, FVLK 21, 1978) a fait une estimation où il exagère les dévastations de la domination turque du début. Le nombre des Sicules a été évalué à partir du contingent de 25-30000 Sicules participant aux campagnes de la fin du XVIe siècle.

Dans les sept comitats, jusqu’à la fin du XVe siècle, István Szabó (dans le volume publié par Kovacsics) a compté à peu près 31 mille unités d’imposition dites «porta». Utilisant les coefficients généralement adoptés pour le XVe siècle, nous avons estimé le nombre des habitants de l’époque à 350 mille, celui de la fin du XVIe siècle à 450 mille. Néanmoins, à la fin du XVe siècle, il n’existait en effet que 1400 communes environ dans les sept comitats. Admettant une certaine augmentation, le nombre des communes à la fin du XVIe siècle peut avoir monté à 1600 environ. Par conséquent, l’estimation concernant le nombre de la population doit être, elle aussi diminuée à 400 mille environ, sinon on obtiendrait des nombres d’habitants exorbitants par commune. (Même le nombre moyen de 250 habitants par commune ne peut être accepté qu’en admettant l’existence des villes et des bourgades comptant plusieurs milliers d’habitants.) Etant donné que le nombre d’habitants des Parties (Partium) a été calculé comme un chiffre relatif (le nombre des maisons s’élevant au milieu du XVIe siècle dans les sept comitats à environ 23000, dans le Partium à environ 17000), voir V. BIRÓ, A fejedelmi hatalom… pp. 24, 40 et 56; ainsi que I. LUKINICH, Erdély… pp. 134, 141, 146 et 160), le nombre d’habitants doit y avoir également diminué de 350 000 à 300 000.

Ces modifications entraînent des changements mineurs dans les estimations sur la répartition des nationalités. On sait de 550 communes, dans les sept comitats, qu’elles étaient sous le régime de la dîme, c’est-à-dire hongroises ou saxonnes: ZSIGMOND JAKÓ, Adatok a dézsma fejedelemkori adminisztrációjához (Données sur la levée de la dîme à l’époque de la Principauté), Kolozsvár, 1945. Vu les inexactitudes courantes de l’époque ainsi que les exemptions, ce chiffre peut être évalué à 650-700 environ. Le nombre d’habitants dans les villages roumains n’attegnait en général que le tiers de celui des villages hongrois ou saxons: ZSIGMOND JAKÓ, Bihar megye a török pusztítás előtt (Le comitat de Bihar avant la dévastation turque), Bp., 1940, 187; et LÁSZLÓ MAKKAI, Szolnok-Doboka megye magyarságának pusztulása a XVII. század elején (Le dépérissement de la population hongroise du comitat de Szolnok-Doboka au début du XVIIe siècle), Kolozsvár 1942, 31. Si l’on tient compte de ce fait, du mélange des ethnies (surtout par l’établissement des Roumains dans les villages catholiques) ainsi que des bergers libres, nous avons admis dans l’Histoire de Transylvanie en trois volumes une légère majorité hongroise (En Transylvanie 240 mille habitants hongrois contre 200 mille Roumains, dans les Partium 170 mille Hongrois contre 110 mille Roumains). La répartition adoptée dans le volume actuel résulte des rectifications énumérées plus haut.

Sur la guerre de Quinze ans il n’existe pas encore de monographie détaillée. Sur le rôle de la Transylvanie dans ces événements, une étude a été publiée récemment par LÁSZLÓ NAGY, Erdély a 15 éves háborúban (La Transylvanie dans la Guerre de quinze ans), Sz, 1982. Quant à l’appréciation de Mihail Viteazul, les opinions des historiens hongrois et roumains sont bien partagées. Le plus important des anciens ouvrages hongrois (LAJOS SZÁDECZKY, Erdély és Mihály vajda [La Transylvanie et le voïvode Michel], Temesvár, 1893) le présente comme un barbare conquérant et destructeur, tandis que dans la meilleure monographie roumaine jusqu’à nos jours (P. P. PANAITESCU, Mihail Viteazul, Bucureşti, 1936) il est vénéré comme un des grands héros de l’histoire roumaine. L’ouvrage de LAJOS DEMÉNY, A székelyek és Mihály vajda (Les Sicules et le voïvode Michel) Bukarest, 1977, est beaucoup plus proche de la vérité historique, tandis que le récent ouvrage de synthèse roumain (ŞT. OLTEANU, Les pays roumains à l’époque de Michel le {f-679.} Brave, Bucarest, 1977) le décrit comme le précurseur conscient d’une idée qui ne fera jour que des siècles plus tard (c’est-à-dire l’union «des trois pays roumains»).

Quant à la littérature très riche sur le soulèvement de Bocskai, nous n’en citerons qu’un ouvrage plus ancien: KÁLMÁN BENDA, István Bocskai, Bp., 1942, et un ouvrage récent: LÁSZLÓ NAGY, Bocskai István a hadak élén (István Bocskai à la tête de l’armée), Bp., 1981.